SHOPPING ADDICTS
Forum des halles, Paris 2010
Virtual faces overlook the dense traffic of the commercial center : four men and two women whose features were drawn from a specialy created morphological database and mixed according to the canons of beauty and hybrids that the artist has extrapolated from his experience as a fashion photographer.
Replicas. Nothing condemns artifice. Framing booth. Expressions hardly perceivable. The bare neck hints at the lack of clothing. The composition of pixel forms the aesthetic.
At the heart of one of the largest complexes of interconnection and consumption of the world, the artist tests the sex-appeal of his images. He tells us that everything here is fiction. But it takes sensible minds to believe and get involved. What excites young metropolitan people in this large, open, multipurpose space? The attraction of their own self portrait? A standardized image of beauty that would keep away the threat of Body Dismorphic Disorder from people obsessed with the slightest physical defects?
Jurgen Ostarhild refuses to judge as to interpret the fantasies of shopping addicts. He wondered what would be imagined if we could choose a face just as we choose clothing. The Forum des Halles aside from its visitors holds a view of the identity, origin, differences, except those between genders. It is "stylish" looking for feedback. The issue is not to identify themselves - or not to the faceimages made by the artist. There's nobody behind this images. They express a desire for pure externality, whose exposure measures the impact.
SHOPPING ADDICTS
Forum des halles, Paris 2010
Visages virtuels surplombent la circulation dense du centre commercial : quatre hommes et deux femmes. Leurs traits sont tirés d ' une base de donnée morphologique créée pour l'occasion : des captures d'écran qui ont été mixées selon les canons d ' une beauté hybride et glacée, extrapolée par l ' artiste à partir de son expérience comme photographe de mode.
Des replicants. Rien ne dénonce l ' artifice. Cadrage photomaton, expression perceptible minimum. La descente du cou laisse deviner l ' absence de vêtements. C ' est la composition des pixels qui fait ici le style.
Au coeur d ' un des plus grands complexes d ' interconnexion et de consommation du monde, l ' artiste teste le sex-appeal de ses images. Il nous dit que'' tout ici est fiction''. Mais qu ' il faut des corps sensibles pour y croire et s'y mouvoir. Quest-ce qui excite les jeunes métropolitains dans cet espace ouvert aux multiples usages ? L ' attrait de leur propre portrait-robot ? Une belle apparence standardisée qui les maintiendrait à l ' abri du Body Dysmorphic Disorder menaçant les personnes obsédées par le moindre défaut physique ?
Jurgen Ostarhild se refuse à juger comme à interpréter les fantasmes des shopping addicts. Il se demande juste ce qu ' on se mettrait à imaginer si on pouvait se composer un visage comme on choisit ses vêtements. Le Forum des Halles annule chez ses visiteurs le souci de l ' identité, de l ' origine, des différences, à l ' exception de celles entre les sexes. On y vient « stylé », à la recherche d ' un feedback. La question n ' est pas de s ' identifier - ou non aux faceimages que fabrique l ' artiste. Il n ' y a personne derrière ces images. Elles expriment un désir d ' extériorité pure, dont l ' exposition mesure l' impact.
Florence Ferran